« Renaissance » est un terme qui porte en lui une connotation péjorative pour ce qui le précède – qui doit être « mort » puisque lui succède une « re-naissance ». Cette période marquée par le retour de la paix et de la prospérité avec la fin de la Guerre de Cent Ans et celle du Grand Schisme – avant les nouveaux troubles occasionnés par les guerres de religion – est marquée par un bourgeonnement foisonnant de la pensée, par nombre d’« inventions », dont celles de la perspective, de l’imprimerie. Musicalement, elle voit éclore puis se développer de multiples genres chantés et aussi, enfin de la musique instrumentale notée… Les cours sont les foyers privilégiés de la culture et, plus encore qu’au Moyen Âge, les princes deviennent mécènes en protégeant humanistes et artistes, en commandant et acquérant des œuvres, en favorisant la production de toutes les formes artistiques. Philippe le Bon, duc de Bourgogne, invite à sa cour les musiciens Gilles Binchois et Guillaume Dufay. Le premier deviendra son chapelain, le second maître de musique de son fils Charles le Téméraire, qui emmènera d’ailleurs ses musiciens en campagne avec lui. Entre écoles « Franco-Flamande » et « Parisienne », la musique trouve ainsi à s’épanouir diversement, favorisée par la diffusion que permet l’imprimerie, jusqu’aux prémices de ce qui annonce le Baroque.