On se plaît à attribuer au grand homme quantité de conquêtes féminines mais il n’est ni Don Juan ni Casanova et il est persuadé, dès son plus jeune âge, que l’amour partagé et sincère est une nécessité. Il a profondément et passionnément aimé trois femmes qui ont nourri, chacune à sa manière, la bouleversante humanité de plusieurs de ses personnages féminins. 

Les « Lettres à la fiancée », écrites à celle qui deviendra son épouse, trouvent des échos dans son œuvre et semblent comme des esquisses de certains dialogues de ses pièces. À Juliette Drouet, celle qu’il a aimée durant cinquante ans, il emprunte le langage plein de verve pour le prêter à certaines de ses femmes imaginaires.

Vers la fin de sa vie il s’oriente vers une conception libertaire de la sexualité mais reste persuadé que seul l’amour permet de se sentir exister.  « Aimer, c’est plus que vivre », a-t-il écrit à Juliette.