Conférencier : Dominique AUBERT-MARSON Maître de conférences à l’Université René Descartes de Paris
Ecole Nationale Vétérinaire – Maisons-Alfort
Le mot « sexe » recouvre plusieurs significations (anatomie, classe, sexualité, organes sexuels), mais ce que l’on appelle sexe, en évolution, ce n’est ni l’organe anatomique, ni l’acte d’accouplement mais l’échange de gènes entre individus. Au fil de l’évolution, le vivant a inventé plusieurs façons de s’assurer une descendance : reproduction sexuée, hermaphrodisme, autofécondation, clonage, parthénogenèse ou simple transfert de gènes.
Pourquoi l’évolution a-t-elle privilégié la reproduction sexuée au clonage plus simple et plus efficace ? La reproduction sexuée permet un brassage génétique donc une variabilité génétique à long terme qui permet de s’adapter aux changements environnementaux, de résister aux parasites, d’éliminer les mutations défavorables donc de persister. Les espèces clonales, homogènes génétiquement, s’éteignent à plus ou moins brève échéance.